BIENVENUE à PEYRILLES !
Peyrilles est un village pittoresque plein de charme niché dans sa vallée situé à proximité de la commune touristique de Gourdon, capitale de la Bouriane.
A flanc de colline son château du XIIème siècle domine le village aux ruelles étroites bordées de demeures typiquement quercynoises.
Les amateurs de patrimoine apprécieront l'église Saint-Pierre, qui voyait passer les pélerins vers Saint-Jacques de Compostelle, un four à pain restauré, et de nombreux témoignages d'un bâti remontant pour partie au Moyen-Age.
Les hameaux constituant les communes comportent nombre de fontaines, gariottes et cazelles, fours à pain à découvrir au fil de balades.
La commune est constituée de deux paroisses, le Dégagnazès, terre de légendes, héberge donc une seconde église, ancienne chapelle d'un prieuré Grandmontain fondé en 1235.
Ce magnifique village est connu, entre autres, pour sa boulangerie au feu de bois et son fameux restaurant « Chez Mourgues » dont la spécialité est la mique levée. Un incontournable !
Un peu d’histoire
Le nom occitan de Peyrilles, « Peyrilhas », fait référence aux petites pierres qui recouvrent les pentes des collines formant un cirque autour du village.
La source abondante qui jaillit dans le vallon et donne naissance à un ruisseau fut sans doute déterminante dans le choix des premiers occupants du site, probablement dès l’antiquité. Les nombreux micro-toponymes témoignent de l’existence de domaines agricoles à l’époque gallo-romaine, répartis le long d’une voie traversant la commune d’est en ouest.
Le haut Moyen-âge reste une période non documentée, ce n’est qu’à partir de la fin du XIIème siècle que l’existence d’un château est attestée. La partie la plus ancienne de l’église Saint-Pierre de Peyrilles semble contemporaine de cette première fortification. Le bourg se développa au pied du château et s’adapta pour faire face à l’insécurité de la Guerre de Cent Ans. Ainsi au début du XVème siècle, des actes notariés témoignent d’un fossé bordé d’une palissade de pieux qui entourait le village.
A quelques kilomètres à l’ouest du village, au Dégagnazès, la fondation en 1235 d’un prieuré par l’ordre de Grandmont permit le développement d’une communauté monastique puis celle d’une paroisse qui se vit même érigée en commune indépendante pendant deux décennies quelques années après la Révolution Française.
La commune de Peyrilles comportait de nombreux hameaux, les documents d’archives relatent une activité agricole et artisanale importante jusqu’à la fin du XIXème siècle.
La crise du phylloxera entraina la disparition des vignes qui couvraient les pentes des collines surplombant le village. La fin des grands travaux de construction de la ligne de chemin de fer Paris-Toulouse qui traverse l’ouest de la commune accentua la déprime économique mais le coup de grâce fut porté par la Grande Guerre qui emporta nombre d’enfants du pays.
Ainsi la population communale chuta de 1500 habitants au début du XIXème siècle à un peu plus de 300 vers 1970, avant d’entamer une progression lente mais régulière avec l’accueil de nouveaux habitants soucieux de trouver un cadre de vie authentique dans un environnement préservé.
L’œil du visiteur attentif saura reconnaître au fil des ruelles de nombreux témoignages d’un village prospère au Moyen-âge, son église romane agrandie à plusieurs reprises au fil des siècles, l’Oustal de Soyris, des vestiges d’échoppes, les vestiges du château bas qui existait encore à la veille de la Révolution… Le four banal, désormais restauré, un ancien moulin à huile de noix s’offrent aussi à la découverte des promeneurs.
L’histoire plus récente nous relate la présence de trois écoles dans le village (dont une congrégation religieuse), de plusieurs cafés et auberges, d’artisans…
Héritage des siècles, la commune de Peyrilles comporte un patrimoine bâti remarquable.
Le château
Le refus des Gourdon de livrer le château originel aux troupes de Richard Cœur de Lion, comme il était convenu dans le traité de Gaillon, signé en 1196, provoqua sa destruction par les troupes anglaises à la toute fin du XIIème siècle. Quelques années plus tard, l’éperon rocheux qui surplombe le village accueillit donc un nouveau donjon qui se vit par la suite ceinturé d’un double mur d’enceinte renforcé de tours. A la fin du Moyen-âge, les temps étant devenus plus sûrs, la famille de Gourdon ayant perdu son influence, la seigneurie était morcelée et le château fut acquis par Jean d’Auriole, évêque de Montauban, qui l’agrémenta d’éléments de confort pour en faire une résidence. L’édifice faillit disparaitre au lendemain de la Révolution lorsqu’il fut vendu comme bien national et acquis par les particuliers pour servir de carrière de pierres. Le rachat par la commune en 1850 pour en faire le presbytère mit un terme à sa démolition.
Depuis 2001, les municipalités successives, épaulées par un groupe de bénévoles, s’emploient à le restaurer et à lui redonner un certain lustre.
Andy Williams a réalisé une maquette du château de Peyrilles tel qu’il était au lendemain de la Révolution.
Lorsque le dernier seigneur du château s’est enfui en Irlande après la Révolution, la partie supérieure du donjon et un corps de bâtiment qui comprenait des cuisines en sous-sol ont été démolis et les pierres utilisées pour la construction locale. Donjon et tour d’escalier attenante ont été réduits de près de la moitié de leur hauteur. La maquette peut à la fois montrer le château tel qu’il était au lendemain de la Révolution et comment il est aujourd’hui. Un mémoire très précis rédigé par le comte de Clermont Toucheboeuf durant son exil précise que le grand escalier comportait 180 marches contre 100 visibles actuellement,
Andy a pu construire une réplique fidèle de l’ancien château, restituant les tours à leur hauteur d’origine de près de 30 mètres ! John Nicholls a réalisé la très belle vitrine de protection.
L’Eglise paroissiale Saint Pierre de Peyrilles
La paroisse a probablement été donnée au chapitre de la cathédrale de Cahors dans le courant du XIe siècle, puis unie au bénéfice du grand archidiacre qui est prieur de Peyrilles. Le chevet et la travée orientale du bas-côté nord, couverte d’une voûte d’ogives bombée, pourraient dater du XIIIe siècle. La porte à moulures croisées de l’élévation nord témoigne de travaux réalisés au XVe siècle, comme peut-être la voûte de la travée correspondante du bas-côté nord. Le réseau de la fenêtre d’axe du chevet et le clocher appartiendraient à une campagne de travaux du XVIe siècle, peut-être contemporaine de la réalisation du portail ouest.
La Chapelle Saint Roch
C'est lors de l 'épidémie de peste (ou de choléra) en 1721 que les habitants du village invoquent Saint Roch afin d'obtenir la fin du fléau. On bâtit alors cette chapelle près du cimetière en témoignage de reconnaissance.
Petit patrimoine
Le Dégagnazès
Eglise Notre Dame du Dégagnazès
Situés à proximité des landes du Frau, l’église Notre-Dame du Dégagnazès et les vestiges d’un prieuré sont les derniers témoins de l’établissement monastique de l’Ordre de Grandmont fondé en ce lieu désertique au XIIIe siècle.
Flanquée de la seule aile conservée du prieuré, l'église romane se distingue par la qualité et la sobriété de son architecture
L'église est mise hors d’eau au XVIIIe siècle pour abriter les statues. Le choeur, décoré de peintures murales, est dédié à la Vierge Marie en remerciement des miracles reconnus par les populations locales. L'église est devenue paroissiale au XIXe siècle.
À la fin du XIXe siècle une voûte en briquettes vient remplacer la voûte d'origine en pierre disparue au XVIIe siècle, une nouvelle façade et un clocher sont édifiés à l'ouest. L'aile orientale des bâtiments conventuels du prieuré a été transformée en habitation privée en 1842. L'édifice a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 10 juin 1926
Fossé du Diable
Les moines avaient creusé un fossé pour délimiter leur domaine et bien entendu, c'est là qu'intervient le "Diable" et que naît la fameuse légende du "Fossé du Diable".
La légende raconte qu’il fût creusé par le diable qui avait fait le pari qu’il le réaliserait entre le coucher du soleil et le chant du coq. S’il réussissait, le monastère et ses terres lui reviendraient. Les moines sûrs de son échec, acceptèrent le pari. Ils furent bien prêts de perdre !
Vous pouvez découvrir ce "Fossé du Diable" en parcourant le circuit de l'Espace Naturel Sensible du Dégagnazès, au départ de l'ancienne école.
Le circuit longe sur plusieurs centaines de mètres, une pittoresque tranchée de plusieurs mètres de profondeur. Le fossé du Diable est un "fossé de franchise" datant du Moyen-Age. Il entourait le territoire du monastère du Dégagnazès. Nul ne pouvait entrer en arme sur ces terres données par le seigneur aux religieux et exemptées d’impôts.
Le sanctuaire de verdure
Au cœur de la forêt se trouve le Sanctuaire de verdure consacré à Notre-Dame du Pesquié
« Lieu de silence où n’arrive aucune pollution d’aucune sorte, ancien monastère créé en 1235 par les moines de Gramont. Il devient un lieu de prières à Marie, un sanctuaire en l’honneur de la Vierge de Lourdes »
Patrimoine culinaire de Peyrilles
Le restaurant Mourgues et sa mique levée
La cuisine est aussi authentique que les pierres de la belle salle où trônent deux cheminées ! Spécialité : La mique levée. C’est une grosse boule de pâte levée qui ressemble à de la mie de pain, servie avec son petit salé (les mercredis midi ou sur commande). Mais aussi de délicieux foies gras et desserts maisons.
Le restaurant à l’honneur au JT de 13h sur TF1. Merci Jean-Pierre PERNAUT !